La scène Warez, également connue sous le nom de La Scène, est un réseau clandestin mondial et organisé de groupes de pirates spécialisés dans l'obtention et la diffusion illégale et gratuite de médias numériques avant leur date de vente officielle. La Scène propose tous types de médias numériques, tels que des jeux informatiques, des films, des émissions de télévision, de la musique et de la pornographie. Normalement cachée au public, la Scène était à l'origine partagée exclusivement entre les membres de la communauté. Cependant, certains fichiers ont commencé à être divulgués en dehors de la communauté, gagnant en popularité. Par conséquent, certains membres de la Scène ont commencé à partager ces fichiers via des hébergeurs de fichiers, des torrents et ed2k.
La Scène ne possède pas de direction centrale, d'emplacement ou d'autres structures organisationnelles. Les groupes établissent leurs propres règles pour chaque catégorie de la Scène (comme les MP3 ou la télévision), qui deviennent les règles actives pour l'encodage du contenu. Ces règles incluent un ensemble strict d'exigences que les groupes Warez (abréviation de "groupes") doivent suivre lorsqu'ils publient et gèrent du contenu. Les groupes doivent respecter ces règles lorsqu'ils téléchargent du matériel, et si une version contient une erreur technique ou enfreint une règle, d'autres groupes peuvent la "nuker" (la signaler comme mauvais contenu). Les groupes sont en compétition constante pour obtenir les versions aussi rapidement que possible. La Scène est apparue pour la première fois à l'époque des BBS et est principalement composée de personnes qui traitent et distribuent du contenu multimédia nécessitant des compétences spécialisées et des logiciels avancés.
La scène Warez a commencé à se développer dans les années 1970, utilisée par les prédécesseurs des groupes de crack de logiciels et de rétro-ingénierie. Leur travail était rendu disponible sur des systèmes de babillards électroniques (BBS) privés. Les premiers BBS étaient basés aux États-Unis, mais des plateformes similaires ont commencé à apparaître au Canada, au Royaume-Uni, en Australie et en Europe continentale. À cette époque, mettre en place une machine capable de distribuer des données n'était pas simple et nécessitait une certaine expertise technique. Les BBS hébergeaient généralement plusieurs mégaoctets de contenu, les meilleurs disposant de plusieurs lignes téléphoniques et de centaines de mégaoctets d'espace de stockage, ce qui représentait un investissement considérable à l'époque. Les versions distribuées étaient principalement des jeux et des logiciels.
Alors que l'industrie du développement de logiciels évoluait pour contrer la distribution illégale de contenu, et que les outils nécessaires à la distribution devenaient plus accessibles, la Scène s'est adaptée aux changements. Elle est passée de la simple distribution à la véritable fissuration des restrictions de copie et à la rétro-ingénierie de logiciels non commerciaux. À mesure que de nombreux groupes intéressés émergeaient, il est devenu évident qu'il fallait promouvoir les groupes individuels, ce qui a conduit à l'évolution de la Scène artistique. Celle-ci s'est spécialisée dans la création d'art graphique associé à chaque groupe individuel. Les groupes ont fait la promotion de leurs compétences en utilisant des logiciels de plus en plus sophistiqués et avancés, de l'art graphique et, plus tard, de la musique (demoscene).
Les différentes sous-communautés (artscene, demoscene, etc.), qui n'étaient pas impliquées dans des activités illégales, ont fini par se séparer. Les programmes contenant du matériel promotionnel du groupe (codage/présentations graphiques/musicales) ont évolué pour devenir des programmes distincts distribués via la Scène, et ont été appelés Intros, puis plus tard Cracktros.
La demoscène s'est développée particulièrement en Scandinavie, où des rassemblements annuels sont organisés.
Lors de la publication de matériel, les groupes doivent d'abord encoder correctement pour éviter d'être signalés. Cela sert d'avertissement aux utilisateurs potentiels. Une fois encodés, les fichiers sont téléchargés sur un topsite, un serveur FTP doté d'une grande bande passante d'où proviennent tous les fichiers. Une fois le téléchargement terminé, une commande est exécutée pour annoncer le nom et la catégorie de la version sur le canal IRC du topsite, à l'aide d'un bot IRC hébergeant un script IRC qui enregistre l'activité. Le serveur FTP et l'IRC sont cachés et fermés au public. Les nouvelles versions sont également annoncées publiquement, généralement dans les quelques secondes à quelques minutes suivant la pré-scène officielle, sur divers sites web. On appelle cela une "version pré". Une fois cela fait, toutes les autres versions du même matériel sont supprimées en tant que doublons ("dupes"). Cependant, si une erreur technique est présente ou si le fichier enfreint les règles de la catégorie, la version pré originale sera supprimée. Ensuite, d'autres groupes encodent le même matériel et le publient en utilisant la balise "PROPER" dans le nom du fichier. Le même groupe peut également ré-encoder le fichier, en indiquant la nouvelle version comme "REPACK". Si le problème concerne autre chose que le contenu principal, le même groupe peut publier un "correctif" appelé "DIRFIX", "NFOFIX", etc., selon le cas. Les groupes de diffusion sont généralement exemptés des ratios de partage FTP, tandis que les "racers" dans les canaux IRC du topsite recevront un ratio. Les racers utilisent le logiciel FXP et des logiciels de trading automatisé personnalisés pour transférer les versions d'un FTP à d'autres FTP et FTP Site-Rings (groupes de serveurs dédiés reliés entre eux) dans le monde entier. Les canaux IRC des sites utilisent des modes tels que +s (secret), +p (privé) et +i (invitation uniquement) pour éviter d'être détectés.
Chaque version de la Scène se compose d'un dossier contenant le matériel (parfois divisé en morceaux RAR), ainsi que d'un fichier NFO et SFV. Le NFO est un fichier texte contenant des informations essentielles sur les fichiers encodés, y compris une raison pour le "nuke" si le fichier est une version "PROPER" ou "REPACK". Un fichier NFO bien structuré peut contenir la mission du groupe, les exigences de recrutement, les salutations et les coordonnées. De nombreux groupes ont un modèle d'art ASCII standard pour le fichier NFO, et les plus prolifiques affichent des exemples artistiques élaborés. Le fichier SFV utilise des sommes de contrôle pour vérifier l'intégrité des fichiers de la version et s'assurer qu'ils n'ont pas été endommagés ou falsifiés. Cela est généralement effectué à l'aide d'un exécutable externe tel que QuickSFV ou SFV Checker. Ne pas inclure de fichier NFO ou SFV dans la version entraînera généralement une réaction négative, car ce sont des composants essentiels de la norme warez respectée par la Scène.
En 2012, la Scène comptait plus de 100 groupes actifs diffusant du matériel. Plus de 1 000 versions étaient réalisées chaque jour, avec un total cumulé de plus de cinq millions de versions jusqu'en 2012.
Le cracking est l'élément central de la Scène depuis ses débuts. Cette partie de la communauté, parfois appelée la "scène du crack", est spécialisée dans la création de cracks logiciels et de keygens. Le défi que représente le cracking et la rétro-ingénierie de logiciels complexes est une motivation importante. Le groupe de piratage de jeux SKIDROW l'a décrit ainsi dans l'un de leurs fichiers NFO :
Nous faisons tout cela parce que nous le pouvons et parce que nous aimons l'excitation de surpasser les autres groupes en compétition. Nous ne réalisons pas toutes ces versions pour satisfaire l'utilisateur moyen qui préférerait dépenser son argent pour obtenir les derniers jeux, considérant les versions de la Scène comme une source gratuite de divertissement. Amusez-vous à jouer et n'oubliez pas que si vous aimez un jeu, soutenez le développeur en l'achetant !
Le groupe d'extraction de jeux MYTH l'a exprimé ainsi dans leurs fichiers NFO :
Nous faisons cela juste pour le PLAISIR. Nous sommes contre tout profit ou commercialisation du piratage. Nous ne distribuons aucune publication, d'autres s'en chargent. En fait, nous ACHETONS tous nos propres jeux avec notre propre argent durement gagné provenant de notre travail hors de la Scène, dans la vie réelle. Nous aimons les jeux originaux. Rien ne vaut un original de qualité. "Si vous aimez ce jeu, ACHETEZ-LE. Nous l'avons fait !"
David Grime, ancien membre de DrinkOrDie, décrit la motivation de la Scène warez de la manière suivante : "Tout est une question de statut. Ils essaient simplement de se faire un nom pour leur propre satisfaction, sans autre raison."
La Scène ne possède pas de direction centrale, d'emplacement ou d'autres structures organisationnelles. Les groupes établissent leurs propres règles pour chaque catégorie de la Scène (comme les MP3 ou la télévision), qui deviennent les règles actives pour l'encodage du contenu. Ces règles incluent un ensemble strict d'exigences que les groupes Warez (abréviation de "groupes") doivent suivre lorsqu'ils publient et gèrent du contenu. Les groupes doivent respecter ces règles lorsqu'ils téléchargent du matériel, et si une version contient une erreur technique ou enfreint une règle, d'autres groupes peuvent la "nuker" (la signaler comme mauvais contenu). Les groupes sont en compétition constante pour obtenir les versions aussi rapidement que possible. La Scène est apparue pour la première fois à l'époque des BBS et est principalement composée de personnes qui traitent et distribuent du contenu multimédia nécessitant des compétences spécialisées et des logiciels avancés.
La scène Warez a commencé à se développer dans les années 1970, utilisée par les prédécesseurs des groupes de crack de logiciels et de rétro-ingénierie. Leur travail était rendu disponible sur des systèmes de babillards électroniques (BBS) privés. Les premiers BBS étaient basés aux États-Unis, mais des plateformes similaires ont commencé à apparaître au Canada, au Royaume-Uni, en Australie et en Europe continentale. À cette époque, mettre en place une machine capable de distribuer des données n'était pas simple et nécessitait une certaine expertise technique. Les BBS hébergeaient généralement plusieurs mégaoctets de contenu, les meilleurs disposant de plusieurs lignes téléphoniques et de centaines de mégaoctets d'espace de stockage, ce qui représentait un investissement considérable à l'époque. Les versions distribuées étaient principalement des jeux et des logiciels.
Alors que l'industrie du développement de logiciels évoluait pour contrer la distribution illégale de contenu, et que les outils nécessaires à la distribution devenaient plus accessibles, la Scène s'est adaptée aux changements. Elle est passée de la simple distribution à la véritable fissuration des restrictions de copie et à la rétro-ingénierie de logiciels non commerciaux. À mesure que de nombreux groupes intéressés émergeaient, il est devenu évident qu'il fallait promouvoir les groupes individuels, ce qui a conduit à l'évolution de la Scène artistique. Celle-ci s'est spécialisée dans la création d'art graphique associé à chaque groupe individuel. Les groupes ont fait la promotion de leurs compétences en utilisant des logiciels de plus en plus sophistiqués et avancés, de l'art graphique et, plus tard, de la musique (demoscene).
Les différentes sous-communautés (artscene, demoscene, etc.), qui n'étaient pas impliquées dans des activités illégales, ont fini par se séparer. Les programmes contenant du matériel promotionnel du groupe (codage/présentations graphiques/musicales) ont évolué pour devenir des programmes distincts distribués via la Scène, et ont été appelés Intros, puis plus tard Cracktros.
La demoscène s'est développée particulièrement en Scandinavie, où des rassemblements annuels sont organisés.
Lors de la publication de matériel, les groupes doivent d'abord encoder correctement pour éviter d'être signalés. Cela sert d'avertissement aux utilisateurs potentiels. Une fois encodés, les fichiers sont téléchargés sur un topsite, un serveur FTP doté d'une grande bande passante d'où proviennent tous les fichiers. Une fois le téléchargement terminé, une commande est exécutée pour annoncer le nom et la catégorie de la version sur le canal IRC du topsite, à l'aide d'un bot IRC hébergeant un script IRC qui enregistre l'activité. Le serveur FTP et l'IRC sont cachés et fermés au public. Les nouvelles versions sont également annoncées publiquement, généralement dans les quelques secondes à quelques minutes suivant la pré-scène officielle, sur divers sites web. On appelle cela une "version pré". Une fois cela fait, toutes les autres versions du même matériel sont supprimées en tant que doublons ("dupes"). Cependant, si une erreur technique est présente ou si le fichier enfreint les règles de la catégorie, la version pré originale sera supprimée. Ensuite, d'autres groupes encodent le même matériel et le publient en utilisant la balise "PROPER" dans le nom du fichier. Le même groupe peut également ré-encoder le fichier, en indiquant la nouvelle version comme "REPACK". Si le problème concerne autre chose que le contenu principal, le même groupe peut publier un "correctif" appelé "DIRFIX", "NFOFIX", etc., selon le cas. Les groupes de diffusion sont généralement exemptés des ratios de partage FTP, tandis que les "racers" dans les canaux IRC du topsite recevront un ratio. Les racers utilisent le logiciel FXP et des logiciels de trading automatisé personnalisés pour transférer les versions d'un FTP à d'autres FTP et FTP Site-Rings (groupes de serveurs dédiés reliés entre eux) dans le monde entier. Les canaux IRC des sites utilisent des modes tels que +s (secret), +p (privé) et +i (invitation uniquement) pour éviter d'être détectés.
Chaque version de la Scène se compose d'un dossier contenant le matériel (parfois divisé en morceaux RAR), ainsi que d'un fichier NFO et SFV. Le NFO est un fichier texte contenant des informations essentielles sur les fichiers encodés, y compris une raison pour le "nuke" si le fichier est une version "PROPER" ou "REPACK". Un fichier NFO bien structuré peut contenir la mission du groupe, les exigences de recrutement, les salutations et les coordonnées. De nombreux groupes ont un modèle d'art ASCII standard pour le fichier NFO, et les plus prolifiques affichent des exemples artistiques élaborés. Le fichier SFV utilise des sommes de contrôle pour vérifier l'intégrité des fichiers de la version et s'assurer qu'ils n'ont pas été endommagés ou falsifiés. Cela est généralement effectué à l'aide d'un exécutable externe tel que QuickSFV ou SFV Checker. Ne pas inclure de fichier NFO ou SFV dans la version entraînera généralement une réaction négative, car ce sont des composants essentiels de la norme warez respectée par la Scène.
En 2012, la Scène comptait plus de 100 groupes actifs diffusant du matériel. Plus de 1 000 versions étaient réalisées chaque jour, avec un total cumulé de plus de cinq millions de versions jusqu'en 2012.
Le cracking est l'élément central de la Scène depuis ses débuts. Cette partie de la communauté, parfois appelée la "scène du crack", est spécialisée dans la création de cracks logiciels et de keygens. Le défi que représente le cracking et la rétro-ingénierie de logiciels complexes est une motivation importante. Le groupe de piratage de jeux SKIDROW l'a décrit ainsi dans l'un de leurs fichiers NFO :
Nous faisons tout cela parce que nous le pouvons et parce que nous aimons l'excitation de surpasser les autres groupes en compétition. Nous ne réalisons pas toutes ces versions pour satisfaire l'utilisateur moyen qui préférerait dépenser son argent pour obtenir les derniers jeux, considérant les versions de la Scène comme une source gratuite de divertissement. Amusez-vous à jouer et n'oubliez pas que si vous aimez un jeu, soutenez le développeur en l'achetant !
Le groupe d'extraction de jeux MYTH l'a exprimé ainsi dans leurs fichiers NFO :
Nous faisons cela juste pour le PLAISIR. Nous sommes contre tout profit ou commercialisation du piratage. Nous ne distribuons aucune publication, d'autres s'en chargent. En fait, nous ACHETONS tous nos propres jeux avec notre propre argent durement gagné provenant de notre travail hors de la Scène, dans la vie réelle. Nous aimons les jeux originaux. Rien ne vaut un original de qualité. "Si vous aimez ce jeu, ACHETEZ-LE. Nous l'avons fait !"
David Grime, ancien membre de DrinkOrDie, décrit la motivation de la Scène warez de la manière suivante : "Tout est une question de statut. Ils essaient simplement de se faire un nom pour leur propre satisfaction, sans autre raison."
