

L’élection de Donald Trump comme 47ᵉ président des États-Unis en janvier 2025 a ravivé les lignes de fracture entre les partisans de la souveraineté nationale et les défenseurs d’une gouvernance mondiale centralisée. Tandis que le Forum économique mondial (WEF) continue de promouvoir un agenda sanitaire global post-Covid — avec des dispositifs transnationaux de surveillance, des passeports numériques et des réponses pandémiques coordonnées — le retour de Trump constitue un contrepoids politique majeur. Son hostilité affichée envers les institutions supranationales remet-elle en cause le calendrier sanitaire mondial voulu par Davos ?

Depuis 2020, le WEF plaide pour la création d’un "Pacte mondial de préparation aux pandémies", en lien étroit avec l’OMS, la Fondation Gates et divers acteurs du secteur pharmaceutique. L’objectif est clair : établir des mécanismes globaux de gestion sanitaire, uniformes et contraignants, sous prétexte d’efficacité et de rapidité.
Cet agenda inclut la mise en place d’un passeport sanitaire numérique, la centralisation des données de santé et des protocoles préétablis de confinement, vaccination et gestion des chaînes d’approvisionnement médicale — autant d’outils qui réduisent la marge de manœuvre des États.

Déjà lors de son premier mandat, Donald Trump s’était opposé aux logiques de gouvernance sanitaire globalisée. Il avait suspendu le financement de l’OMS, qu’il accusait de collusion avec la Chine, et privilégié une approche unilatérale dans la gestion de la pandémie.
En 2025, il revient au pouvoir avec un mandat renforcé par la défiance populaire à l’égard des institutions internationales. Son administration rejette les propositions de traité pandémique mondial, défend la souveraineté sanitaire des États-Unis et critique ouvertement le rôle des entités privées dans les décisions de santé publique.

La présence d’un Trump à la Maison Blanche compromet les efforts du WEF pour imposer un calendrier sanitaire mondial uniforme. Sans l’adhésion des États-Unis — premier bailleur de nombreuses structures multilatérales — le projet perd en crédibilité et en efficacité.
De plus, son influence sur d’autres nations souverainistes (Hongrie, Argentine, Inde, etc.) pourrait encourager une coalition de résistance face à la centralisation sanitaire promue à Davos. Ce retour du paradigme westphalien fragilise les ambitions globalistes du forum.

L’élection de Donald Trump en 2024 agit comme un coup d’arrêt pour le déploiement accéléré du projet de gouvernance sanitaire mondiale promu par le Forum économique mondial. En réaffirmant le primat de la souveraineté nationale sur les injonctions des structures globalisées, il redessine les contours du débat sanitaire mondial. Reste à savoir si cette opposition pourra s’institutionnaliser à l’échelle internationale ou si elle ne constituera qu’un répit temporaire face à l’offensive normative de Davos.