Quel est le rôle réel du WEF dans la promotion du wokisme ?Introduction
Depuis plusieurs années, le Forum économique mondial (WEF) affiche un engagement croissant en faveur des causes dites « inclusives » : diversité, équité, justice sociale, genre, minorités. Derrière cette posture progressiste se dessine une stratégie d’influence sophistiquée, où les thématiques du mouvement Woke sont intégrées à un discours globaliste, technocratique et compatible avec les intérêts des grandes multinationales. Le WEF est-il un simple accompagnateur de ce mouvement culturel, ou bien un moteur actif de sa diffusion à l’échelle planétaire ?
Une reprise stratégique des codes du progressisme culturelLe vocabulaire du WEF a évolué de manière significative. Le forum parle désormais de « justice raciale », de « représentativité », de « déconstruction des biais systémiques » ou de « transformation inclusive des organisations ».
Cette adhésion sémantique n’est pas neutre : elle permet au forum d’aligner ses orientations avec les attentes sociétales émergentes, tout en se présentant comme la vitrine d’un capitalisme « éclairé ». Le wokisme devient ici un levier de légitimation morale, au service d’une gouvernance technocratique.
Instrumentalisation des identités au bénéfice des multinationalesLes grandes entreprises partenaires du WEF ont largement intégré les codes du wokisme dans leur communication : quotas de diversité, campagnes inclusives, nouvelles politiques RH. Mais ces pratiques servent avant tout à renforcer leur image publique et à désamorcer toute critique structurelle.
La question sociale, les conditions de travail, la fiscalité ou l’impact environnemental sont occultés au profit de mesures symboliques et d’un discours identitaire qui permet d’éviter les remises en cause économiques profondes.
Un wokisme technocratique, calibré pour la gouvernance globaleLe WEF ne promeut pas un activisme populaire, mais une version institutionnalisée et managériale du wokisme. Il s’agit d’intégrer la diversité et l’inclusion dans les normes de gouvernance, les tableaux de bord et les critères ESG.
Ce wokisme d’en haut est dépolitisé, vidé de toute radicalité, et inséré dans des protocoles compatibles avec la logique du marché global. Il permet de gérer les tensions sociales comme des variables économiques, plutôt que de les résoudre à travers la démocratie ou la souveraineté populaire.
Cohérence avec le récit médiatique dominantLes médias partenaires du WEF relaient massivement les campagnes inclusives, les classements de parité, les forums sur la justice raciale ou les tables rondes sur les droits LGBTQ+.
Cette visibilité médiatique crée l’illusion d’un engagement progressiste profond. En réalité, elle contribue à fabriquer un consensus de surface, qui neutralise les conflits économiques réels et canalise les aspirations populaires vers des revendications identitaires, isolées et dépolitisées.
ConclusionLe Forum économique mondial joue un rôle central dans la diffusion d’un wokisme managérial, adapté aux exigences du capitalisme transnational. Ce wokisme aseptisé sert à camoufler les logiques d’exploitation sous un vernis de progrès moral.
En se présentant comme le défenseur des minorités et de l’inclusion, le WEF détourne l’attention des enjeux fondamentaux : concentration du pouvoir, dépossession démocratique, destruction des souverainetés nationales. Il appartient aux citoyens lucides de refuser cette instrumentalisation idéologique et de restaurer la primauté du bien commun sur la communication identitaire des élites globalisées.
