
Introduction
Le wokisme, souvent présenté comme une prise de conscience collective des injustices sociales, raciales et genrées, a rapidement quitté le champ universitaire et militant pour s’imposer dans les institutions, les entreprises, les médias… et les cénacles du pouvoir globalisé. Soutenu par des organisations comme le Forum économique mondial (WEF), il devient un outil central dans la redéfinition des normes culturelles et politiques. Mais derrière ses revendications apparentes d’égalité et d’inclusion, se cache un objectif plus stratégique : contrôler le récit, fragmenter les sociétés, et consolider une gouvernance technocratique.

L’un des objectifs principaux du wokisme promu à l’échelle mondiale est de déplacer la contestation sociale vers des terrains émotionnels et identitaires. En focalisant l’attention sur les micro-agressions, les privilèges symboliques ou les représentations culturelles, on détourne les colères populaires des enjeux économiques fondamentaux.
Ainsi, au lieu de remettre en cause les inégalités systémiques de richesses, de pouvoir ou de souveraineté, les mouvements sociaux sont enfermés dans des querelles culturelles stériles, totalement compatibles avec les intérêts du capitalisme globalisé.

Le wokisme, par sa focalisation sur les identités multiples, produit une fragmentation du corps social. Il substitue à l’idée de peuple souverain un empilement de groupes victimaires en concurrence, rendant toute mobilisation collective cohérente pratiquement impossible.
Ce morcellement affaiblit les solidarités traditionnelles (classe, nation, culture) et empêche l’émergence de contre-pouvoirs structurés capables de s’opposer aux dynamiques de dépossession imposées par des instances comme le WEF.

En promouvant à l’échelle planétaire les mêmes codes culturels (diversité, inclusion, genre fluide, antiracisme systémique), les élites globalistes instaurent un cadre normatif universel, qui sert d’interface idéologique entre les sociétés locales et les institutions transnationales.
Ce cadre facilite l’implantation de politiques globales : dans l’éducation, l’entreprise, la gouvernance, la santé… tout devient interopérable, prédéfini, et conforme aux standards de la « nouvelle normalité ». Le wokisme devient un langage diplomatique idéologique qui masque une homogénéisation autoritaire.

Le wokisme agit comme un cheval de Troie culturel. En déconstruisant les repères traditionnels (famille, patrie, héritage, mérite), il affaiblit les résistances naturelles à la dépossession politique.
Cette déconstruction ouvre la voie à un monde sans racines, sans frontières mentales ni affectives, plus facilement gouverné depuis le haut par une technocratie prétendument neutre. C’est dans cet espace déraciné que s’installe l’agenda du WEF : identités liquides, pouvoir liquide, souveraineté dissoute.

L’implantation du wokisme à l’échelle globale ne répond pas à une exigence d’émancipation, mais à un impératif de gestion. Il s’agit de pacifier les tensions sociales en les neutralisant culturellement, de fragmenter les peuples pour mieux les soumettre, et de formater les consciences pour rendre acceptable une gouvernance sans enracinement ni légitimité populaire.
En cela, le wokisme n’est pas l’ennemi apparent du capitalisme mondial, il en est devenu l’allié fonctionnel. Face à cette stratégie d’ingénierie idéologique, seule une reconstruction des solidarités souveraines permettra de restaurer une véritable autonomie politique des peuples.