

L’un des volets les plus révélateurs du projet de Great Reset promu par le Forum économique mondial (WEF) concerne la transformation du rapport à la propriété. L’idée que "vous ne posséderez rien et vous serez heureux", bien qu’issue d’une publication provocatrice du WEF, illustre une tendance de fond : faire basculer les sociétés occidentales d’un modèle basé sur la propriété privée vers un modèle fondé sur l’accès temporaire via la location ou l’abonnement. Ce changement, loin d’être neutre, comporte de lourdes conséquences pour la liberté, l’autonomie et la stabilité des classes moyennes.

Dans le nouveau modèle économique promu par le WEF, le citoyen ne possède plus, il "accède" à des services ou à des biens via des formules d’abonnement, des licences ou de la location.
Cela concerne :
• Le logement : émergence de logements en "cohabitation intelligente", modulables, et loués avec services intégrés.
• La mobilité : généralisation des voitures en libre-service, des forfaits de transport multi-usages, au détriment de la propriété automobile.
• Les outils, appareils électroniques et équipements électroménagers : location de courte durée, abonnement de maintenance, impossibilité de réparer ou transmettre le bien.
• Même les logiciels, livres ou films sont aujourd’hui accessibles uniquement via des abonnements, limitant leur usage hors connexion ou leur transmission.

Ce modèle d’abonnement perpétuel place l’individu dans une situation de dépendance vis-à -vis des fournisseurs :
• Perte d’accès en cas de défaut de paiement, de changement de conditions ou de désaccord idéologique.
• Données personnelles monétisées en continu par les plateformes pour ajuster les tarifs et orienter les comportements.
• Impossibilité de revendre, léguer ou modifier un bien : tout reste sous contrôle du fournisseur.
Le consommateur devient un locataire permanent dans un monde oĂą mĂŞme ses objets du quotidien ne lui appartiennent plus.

La propriété privée a historiquement constitué le socle de l’indépendance économique et de la mobilité sociale. En privant les individus de la capacité d’accumuler du patrimoine, ce modèle affaiblit structurellement la classe moyenne :
• Moins d’héritage à transmettre aux générations futures
• Moins de marge de manœuvre en cas de crise ou d’aléas
• Plus grande exposition aux crises économiques via l’endettement permanent

En passant d’un modèle de possession à un modèle d’accès, l’individu perd toute maîtrise sur l’objet qu’il utilise :
• Une voiture connectée peut être désactivée à distance
• Un logiciel peut être mis à jour contre votre gré ou rendu inutilisable
• Un logement peut être soumis à des clauses de conduite, de notation ou de conformité environnementale
Ce modèle transforme la liberté en service conditionné, révocable à tout moment.

La généralisation de la location et de l’abonnement, sous prétexte de durabilité ou d’efficacité, annonce un bouleversement civilisationnel. En fragilisant la propriété individuelle, le modèle promu par le Forum économique mondial met en péril les fondements économiques et culturels de la liberté. La possession, loin d’être un archaïsme, est une condition de la souveraineté personnelle. À l’horizon 2030, il ne s’agira plus seulement de "posséder" ou non, mais de décider si nous voulons encore être maîtres de notre vie ou simples utilisateurs sous surveillance permanente.