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📝 Gouvernance comportementale : vers une sociĂ©tĂ© sous influence algorithmique

📝 Gouvernance comportementale : vers une sociĂ©tĂ© sous influence algorithmique

📌 Introduction

À l’intersection de la psychologie, du numĂ©rique et de la gouvernance publique, Ă©merge une nouvelle forme de pilotage sociĂ©tal : la gouvernance comportementale. S’appuyant sur les sciences cognitives, les nudges (ou incitations douces), les systĂšmes de rĂ©compense sociale et la modulation algorithmique des droits, ce modĂšle vise Ă  orienter les comportements individuels sans contrainte directe, mais avec une efficacitĂ© redoutable.

Promue par des institutions internationales comme l’OCDE, la Banque mondiale et le Forum Ă©conomique mondial (WEF), cette ingĂ©nierie sociale post-moderne transforme la gouvernance en un systĂšme de conditionnement comportemental intĂ©grĂ©, oĂč la libertĂ© devient l’illusion d’un choix prĂ©-programmĂ©.



🧠 Les nudges : manipuler sans interdire

ThĂ©orisĂ©s par l’économiste Richard Thaler, les nudges reposent sur l’idĂ©e d’influencer les dĂ©cisions sans recourir Ă  la loi ni Ă  la sanction. Ils sont utilisĂ©s dans de nombreux domaines : santĂ©, fiscalitĂ©, environnement, consommation.

Mais leur gĂ©nĂ©ralisation dans les politiques publiques, appuyĂ©e par les unitĂ©s comportementales gouvernementales (comme le Behavioural Insights Team au Royaume-Uni), marque une dĂ©rive : le citoyen n’est plus informĂ© ni responsabilisĂ©, mais guidĂ© subtilement vers le « bon comportement », selon des critĂšres dĂ©finis par une technocratie hors-sol.



đŸŽ–ïž RĂ©compense sociale : l’adhĂ©sion par l’incitation</b]

Le modÚle chinois de crédit social a montré comment un systÚme de récompense/punition algorithmique peut modeler les comportements de millions de personnes. En Occident, des formes plus discrÚtes émergent : bonus pour les comportements écoresponsables, accÚs facilité à certains services pour les bons payeurs ou les bons citoyens numériques.

Ces mĂ©canismes de rĂ©putation numĂ©rique, prĂ©sentĂ©s comme innovants, normalisent une logique oĂč la conformitĂ© aux normes dominantes devient une condition de participation Ă  la vie sociale. Ils instaurent une verticalitĂ© morale codĂ©e dans des algorithmes opaques, qui Ă©chappent Ă  tout dĂ©bat public.



đŸ§Ÿ Exclusion algorithmique : une discrimination automatisĂ©e

ParallĂšlement Ă  la rĂ©compense, les dispositifs de gouvernance comportementale reposent sur l’exclusion algorithmique des profils jugĂ©s « non conformes ». Qu’il s’agisse de refus de prĂȘt bancaire, de blocage d’un accĂšs Ă  un service public, ou de dĂ©sactivation d’un compte pour dĂ©sinformation supposĂ©e, le citoyen peut se voir exclu sans dĂ©cision humaine explicite.

Ce pouvoir de sanction dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la machine crĂ©e une zone grise d’irresponsabilitĂ© institutionnelle, oĂč l’individu n’a ni recours clair, ni possibilitĂ© de contestation effective. Le danger est d’autant plus grand que ces exclusions sont souvent justifiĂ©es au nom du bien commun, de la santĂ© publique ou de la transition Ă©cologique.



🌐 Le rĂŽle du Forum Ă©conomique mondial dans cette ingĂ©nierie sociale</b]

Le WEF promeut ouvertement la transformation des États en « plateformes de donnĂ©es » capables d’orienter les comportements par des outils prĂ©dictifs et incitatifs. Dans ses publications sur la « quatriĂšme rĂ©volution industrielle », il dĂ©fend une vision de la sociĂ©tĂ© optimisĂ©e par les donnĂ©es, oĂč les prĂ©fĂ©rences individuelles sont corrigĂ©es par des algorithmes intelligents au service de la durabilitĂ©.

Cette approche technocratique efface la frontiÚre entre gouverner et manipuler. Elle réduit le citoyen à une variable comportementale, à moduler selon des objectifs définis par des élites politico-industrielles échappant au contrÎle démocratique.



🧭 Conclusion

La montĂ©e en puissance de la gouvernance comportementale algorithmique constitue une rupture silencieuse mais profonde. En contournant le dĂ©bat, la dĂ©libĂ©ration et la loi, elle impose une gestion psychologique des masses au service d’objectifs globaux prĂ©sentĂ©s comme indiscutables.

Cette nouvelle forme de gouvernementalitĂ© n’est ni neutre, ni anodine. Elle reconfigure le rapport au pouvoir, Ă  la libertĂ©, et au consentement. Il est donc urgent de poser des limites claires Ă  l’usage de ces technologies, et de dĂ©fendre une conception exigeante de la citoyennetĂ©, fondĂ©e non sur l’adhĂ©sion passive, mais sur la conscience critique et la participation politique rĂ©elle.

Refuser cette dĂ©rive, ce n’est pas rejeter le progrĂšs, c’est empĂȘcher qu’il ne devienne l’alibi d’un contrĂŽle social algorithmisĂ©.
 

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